67ème anniversaire de la libération des camps
Malgré
des conditions météo déplorables, la délégation de la 886ème section et son
drapeau ont bravé les intempéries
et ont participé à la cérémonie de commémoration de la libération des camps
en avril et mai 1945 ce dimanche 29 avril 2012.
Après le traditionnel dépôt de gerbe par la Ville et par l’ENSOA au monument
aux morts du square Chauray,
c’est en cortège derrière les dix emblèmes patriotiques des associations présentes
qu’autorités et sociétaires se sont rendus à la plaque des martyrs de la libération..
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Après les
honneurs rendus par un détachement fourni par la 42ème compagnie du 4ème bataillon
de l’Ecole,
Madame Colette Fauriat, fille de déportés, a procédé à la lecture du message
commun des associations des déportés.
Le dépôt de gerbes fut suivi des sonneries réglementaires interprétées par l’harmonie
municipale..
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Message commun des associations de déportés pour la journée nationale du souvenir
de la Déportation:
Dimanche 29 avril 2012,
En
cette année électorale importante, les victimes du nazisme et de la collaboration
de l’Etat français
réaffirment leur attachement à cette journée du souvenir de la Déportation.
Pourquoi faut-il toujours se souvenir ?
Pourquoi faut-il sans cesse témoigner?
Revenir sur le passé reste un préalable indispensable pour faire comprendre
la tragédie humaine de la Déportation.
Survenue souvent après les épreuves de l’arrestation et de l’internement,
la Déportation dans ses finalités répressive ou exterminatrice a touché des
dizaines de milliers de nos compatriotes
comme aussi de ceux qui avaient pensé trouver asile sur notre sol.
Jamais il n’a été plus indispensable de rappeler notre passé concentrationnaire
qui peut sembler lointain aux générations nouvelles.
Les enseignements que nous en tirons restent actuels à nos yeux.
Malgré le temps qui passe et les mémoires qui s’éteignent,
nous avons aussi le devoir de rappeler les leçons de notre histoire qui appellent
à la lucidité et à la vigilance.
Loin de disparaître, le fanatisme, le racisme, la xénophobie
ne cessent de ressurgir à travers un monde agité par des passions nationalistes
et religieuses et des désordres économiques.
Cette journée du souvenir doit être tournée vers l’action.
Les détenus, lorsqu’ils furent libérés, s’engagèrent pour que ces drames ne
soient pas seulement un objet de commémoration.
En ce 67ème anniversaire de notre libération,
notre objectif commun doit être de faire vivre dans notre société l’histoire
et la mémoire de phénomènes d’une dimension humaine si considérable par leurs
origines, leurs ressorts et leurs conséquences,
qu’ils ne peuvent ni ne doivent plus jamais laisser les consciences au repos.