Message commun
des associations de déportés
pour
la Journée nationale du souvenir
de la Déportation
Dimanche 24 avril 2011
Avril
– Mai 1945, il y a 66 ans, s’ouvraient les portes des camps de concentration
sous les coups de boutoir des forces alliées.
Brutalement,
apparut en pleine lumière la réalité d’un système d’oppression qui avait organisé
scientifiquement la destruction d’êtres humains.
Des milliers d’hommes et de femmes rescapés de ces camps d’extermination et
de concentration, allaient témoigner,
au nom de millions de morts et de disparus, du danger mortel que recélait
un régime établi sur la négation des droits de l’être humain,
par son avilissement et sa mort.
Nous qui sommes
les survivants de ce système, apportons aujourd’hui notre témoignage,
en ces temps de tourmente où se confrontent des extrémismes étatiques ou religieux
et les aspirations d’ouverture vers la démocratie et le simple respect des
droits de l’homme.
Nous tenons à affirmer notre conviction que ce rappel des luttes et des souffrances
d’hier
ne doit pas seulement consister en un regard apitoyé ou reconnaissant lancé
sur un passé douloureux.
Cette évocation ne saurait être dissociée des espoirs qu’aux jours sombres
nous placions dans l’avenir, et que,
aujourd’hui encore, nous entendons préserver et développer.
En cette journée du souvenir de la déportation et des combats de la liberté,
les hommes, les femmes et les enfants
qui ont vécu ces événements dans leur chair et avec leurs yeux,
appellent avec force leurs concitoyens à rester fermes dans la défense des
valeurs de liberté, de démocratie,
de tolérance et à ne jamais oublier que le monde se construit par la force
de l’espoir et par la générosité des hommes,
non par la force des dictatures.
Ce message a été rédigé conjointement par
La Fondation pour la mémoire de la Déportation (FMD),
La Fédération nationale des Déportés et Internés de la Résistance (FNDIR),
La Fédération nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes
(FNDIRP),
L’Union nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de disparus
(UNADIF),
L’Union nationale des Déportés, Internés et Victimes de Guerre (UNDIVG)
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